Qu’est-ce qu’un enfant déteste le plus ?
Assurément se faire réveiller un samedi… surtout à 5 h 00 ! C’est pourquoi nous avons laissé Johan dormir jusqu’à 5 h 15… et nous sommes parvenus à le sortir du lit à 5 h 25.
Au petit coin à 5 h 26, puis à table pour une dernière portion du 2 litres de yogourt aux fraises (il mangeait les yeux mi-clos…) Dans le taxi qui nous attendait à 5 h 45 et arrivée à l’aéroport à 6 h 15.
Coup sur coup, il y a eu plusieurs « premières » :
- présence sur le site d’un aéroport
- séquence avant le départ : entrée, recherche du poste d’enregistrement des bagages, contrôle de la sécurité (où il a fallu malheureusement abandonner le ballon de foot de Johan – qui était dans nos bagages de la cabine et qui fut jugé suspect…)
- découverte des produits de Dunkin Donuts (glacé au chocolat ou fourré à la confiture de fraises et saupoudré de sucre en poudre ?)
- entrée dans un avion
- décollage !
Quand on y pense : la belle petite famille qui passe les contrôles tôt le week-end avec un ballon très dur… ça pouvait faire imaginer le pire à des douaniers qui cherchent la bête noire ou… du « sucre en poudre » dissimulé avec créativité ! Johan en a rapidement fait son deuil.
Comme tous les enfants de 9 ans qui prennent l’avion pour une première fois, Johan n’avait pas assez d’yeux pour tout voir ! D’abord un vol Cali-Bogota (35 minutes), puis Bogota-Cartagena (moins d’une heure).
À l’entrée dans l’avion pour ce dernier vol, nous avons obtenu que Johan entre dans la cabine de pilotage. Choc total… et grand sourire à la sortie !
11 h 30 : arrivée à Cartagena sous un soleil de plomb (ce qualificatif n’est pas utilisé pour se plaindre… mais uniquement pour décrire la situation). Cueillette des bagages, taxi et deux autres premières : nous avons roulé en bordure de la mer, devant des dizaines d’édifices en hauteur.
Arrivée à l’hôtel Decameron, un édifice qui, selon Nathalie, a été « une splendeur… dans le passé ». Un endroit qui a tout de même bien vieilli, qui est très propre et où l’on mange très très bien !
Puisque nous sommes arrivés tôt, notre chambre n’est pas encore prête. Nous avons pu laisser nos bagages en consigne et obtenir nos bracelets de la formule « tout compris ».
Une autre première : un buffet. Il y a en abondance des fruits et des légumes, du riz, des pommes de terre, des bananes plantin, du poisson, du bœuf, du poulet en sauce, des desserts et plusieurs sortes de jus. L’éducation se poursuit : il faut faire des choix… et ne pas gaspiller !
Johan s’est régalé de poulet et de jus et, comme c’est son habitude, il s’est levé de table et… est allé porter son assiette à la cuisine ! Le personnel a été tout aussi surpris que nous !
Nous sommes encore fascinés de constater quelle discipline Johan a reçu à Los Chiquitines : le lit qui est fait au lever, la vaisselle qui est apportée à la cuisine, ses vêtements qui sont bien rangés, etc. Pourvu que ça dure…
Attente de notre chambre à l’ombre, dans un grand lobby où Johan a rapidement repéré d’un œil, l’écran plat qui diffusait un match de foot (son premier de trois de la journée). Et il « jasait foot » avec un homme tout aussi passionné que lui !
Plongée dans la piscine attendue patiemment par les parents alors que Johan, pourtant le plus familier de nous trois avec le soleil, a trouvé le seul coin d’ombre disponible !
La chambre prête, nous y sommes montés. Alors que notre appartement à Cali ressemblait davantage à une « vraie casa », il comprend que c’est différent ici : c’est un endroit conçu uniquement pour un séjour de quelques jours.
À la télévision, dans la version colombienne de La soirée du hockey, l’équipe America de Cali (la 2e équipe de foot favorite de Johan si j’ai bien compris) affronte Cali (le numéro 1 dans son cœur). L’ennemi du jour prend une avance 2-0, puis c’est 2-1 lorsqu’un malheur arrive : il faut partir souper puisque nous avons une réservation à 18 h 30 !
Une autre première : souper dans un restaurant italien, heureusement situé sur notre étage (environ 50 pas pour lui). C’est beau et romantique, et il est le seul mineur sur les lieux. À nouveau un buffet mais encore plus impressionnant que ce midi : des potages, des salades et… de très nombreux desserts !
À travers un menu très varié et qui fait saliver, Johan choisit… des valeurs sûres : des salcichon y papas (saucisses et frites) ! Il mange à sa nouvelle vitesse de croisière depuis 8 jours (c’est-dire 5 fois plus lentement qu’il le ferait sans notre nouvelle consigne : « Tranquillo Johan ! »). Et, à peine le premier dessert bouffé (gâteau au chocolat), il reparle du match en cours. Mais puisqu’il se laisse tenter à en goûter deux autres (tarte à la noix de coco et crème au caramel), le match peut attendre…
Nous rentrons et c’est 2-2. Puis, un nouveau but et Cali se sauve avec la victoire ! La vie est belle !
(D’ailleurs, pendant le repas où Johan se comportait comme un grand, Nathalie lui a demandé : « Qu’est-ce que tu aimes avec nous ? ». Spontanément, il a répondu : « Tout ! ». Aucune équivoque possible dans son sourire !
Deux autres premières attendaient Johan, sorti émerveillé sur le balcon de notre chambre.
D’abord, un orchestre de cinq musiciens. Le son est fort, le synchronisme est là et un chanteur chante (évidemment !) en espagnol.
Puis, une troupe de danse : une douzaine de corps de rêve dans la jeune vingtaine, en petite tenue. C’est réglé au quart de tour !
Mais une danse suffit puisqu’il y a un film de Disney à la télé (il les a probablement tous vus à Los Chiquitines mais peu importe : Disney, c’est du « comfort food »… même à 9 ans !)
Il s’est endormi rapidement parce que, rappelez-vous, nous l’avons sorti du lit à 5 heures…
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