Johan en a eu un premier. Biologique. On sait très peu de choses sur lui, à part qu’il est mort : quand ? comment ? pourquoi ? Il ne le saura jamais. Et, fait assez particulier : il ne connaît pas son prénom. Mais nous avons su par le centre d’adoption qu’il s’appelait… Pedro !!!
On nous a aussi dit que Johan a recherché la compagnie des adultes, du premier au dernier jour. Et qu’il s’identifiait aux hommes, dont Nelson et Fernei.
Il rêvait à une relation avec un père idéal et il est tombé sur moi…
Vous imaginez l’écart… et la pression qui vient avec ?
Je croyais qu’il était plus facile de devenir « graduellement » un père, comme ce fut le cas avec Charlotte et Étienne, que « tout d’un coup » avec Johan !
Rappelez-vous la scène, décrite dans notre blogue de vendredi : une porte s’ouvre et les deux adultes - que Johan a vu dans un court vidéo, un album de photos et Skype - qui l’attendent de l’autre côté seront… ses parents. Pour le meilleur et… le pire. Et pour la vie !
Il faut d’ailleurs drôlement faire confiance à la vie pour s’abandonner comme nous l’avons fait, tous les trois...
Le temps d’une seconde, il me semble, nous avons sauté comme dans un précipice. Et comme la vie a été formidablement bonne pour nous trois – à des endroits différents de la planète – c’est comme si nous nous étions retrouvés sur un matelas pneumatique doté d’un parachute… et nous avions atterri tout en douceur, comme dans les films de James Bond ou de Indiana Jones !
Depuis bientôt d’une semaine, Johan s’identifie beaucoup à moi. Il place ses choses dans sa salle de bain comme je le fais, prends du désodorisant et du rince-bouche, etc.
Nathalie et moi avons réalisé qu’il n’avait peut-être jamais vu d’hommes se raser… ce qui se fait dans une relative intimité. Je lui ai donc montré, ce matin. Il était curieux… comme pour le reste !
Les dommages collatéraux du soleil
La journée d’hier au parc aquatique a laissé des séquelles. À l’extérieur et à l’intérieur.
Nathalie est « brû-lée » ! Les épaules et le dos, surtout. Et elle a pris un coup de chaleur qui l’a fait mal dormir.
Moi, un peu les épaules, mais rien pour émouvoir les Québécois ces temps-ci.
Johan a été affecté par la chaleur… même s’il le plus familier des trois ! Il a dormi très profondément et il a été au ralenti jusqu’en après-midi !
Deux « attaques » (tiraillements père-fils) et un petit entraînement de foot l’ont remis en forme !
Découvrir le monde…
Comment faire découvrir le monde à un enfant de neuf ans qui n’a pas vu grand-chose ?
Réponse : un élément à la fois.
Déjà, nous lui avons montré des coins de sa ville, Cali, qu’il ne connaissait pas. Puis, graduellement, nous lui avons parlé de Cartagena et de notre déplacement en avion – ce qui l’a surpris et freiné – avant de lui montrer quelques photos sur le site de l’hôtel.
Puis, nous avons donné le grand coup : Google Earth ! Nous nous sommes promenés à vol d’oiseau entre Cali, Cartagena et Saint-Alphonse-Rodriguez. C’est fou comme c’est petit, la planète…
Il ne connaît pas encore les MP3, encore moins les IPad…
Road Runner !
Il s’écoule en moyenne 90 secondes entre le moment où Johan ferme la porte de la salle de bain, entre dans la douche, se lave le corps et les cheveux (nous l’imaginons…) et qu’il en ressort… tout mouillé !
Nous lui avons appris à se sécher convenablement, et à prendre sa douche… sans maillot ou bobette ! (ce sont quelques-uns des éléments de la routine de Los Chiquitines…).
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