Depuis le 25 mars dernier, ses racines poussent. Lentement, mais sûrement.
Il a eu droit à peu de soleil… mais à beaucoup d’eau ! À beaucoup d’amour aussi.
Voilà maintenant plus de deux mois que Johan « pousse » parmi nous.
Ce fut d’abord avec maman et papa à Cali, puis une semaine avec sa nouvelle famille et Tia Theresa à Cartagena. Il a ensuite passé deux semaines, seul avec maman à Cali et Bogota, avant d’arriver au Québec le 22 avril.
Depuis, il vit à la vitesse Grand V !
Le rêve pourrait-il se terminer ?
Johan a définitivement trouvé en Charlotte et Étienne, les sœur et frère rêvés ! Leur complicité est formidable !
Avec maman et papa aussi, c’est super ! Il a été très bien élevé à Los Chiquitines. Évidemment, le code de vie dans une famille québécoise diffère de celui d’un orphelinat colombien… et les ajustements sont nombreux ! Comme tout enfant, Johan se doit de tester les limites… et il les teste souvent !
Le soir, il est difficile à coucher. Comme s’il avait peur que son rêve prenne fin. Alors il parle, il parle, il parle… à une vitesse folle ! Jusqu’à épuisement complet…
Il est évidemment étourdi par tout ce qu’il a eu d’un seul coup : une mère, un père, une sœur, un frère, un voyage à la mer, deux maisons, deux chambres, deux automobiles, un vélo, une école, une équipe de soccer… et beaucoup d’attention !!! Nous réalisons que, sans rien faire disparaître de tout cela, il faut doser l’intensité de nos présences…
École, soccer, etc.
Une dizaine de jours après son arrivée, il débutait l’école, le matin – il n’y allait déjà que le matin à Los Chiquitines ; et puisqu’il est dans une école francophone, une demi-journée à la fois convient très bien pour s’adapter. Il ira bien sûr à l’école Sainte-Thérèse, à plein temps, à compter de septembre.
Catherine, sa voisine de pupitre en classe, est arrivée de la Colombie il y a trois mois. Elle contribue donc gentiment à son intégration. Tout comme Maryse, son enseignante, et la spécialiste qui le prend à part, trois heures par semaine, pour maximiser son apprentissage du français.
Évidemment, les relations sont limitées avec les autres élèves puisque la langue est encore une barrière… Mais depuis que des gars l’ont invité à jouer au soccer à la récré et qu’il a compté un but, c’est plus facile !
Parlant de soccer : papa avait parcouru le site du Laser de Joliette dès le mois de mars… à partir de Cali ! L’inscription a donc été faite tardivement.
Nous nous attendions à ce que Johan se retrouve dans une équipe de « participation »… mais non, il est dans une équipe « Espoirs » ! Ce qui veut dire qu’il fait partie d’une équipe regroupant des joueurs de talent qui pourraient gravir les échelons en cours d’année ou l’an prochain. Jean-Sébastien, son entraîneur, est à la fois passionné et structuré : en plein ce qu’il faut pour Johan !
Incidemment, il fallait le voir marcher avec son équipement flambant neuf, avant le premier match… Fier comme un paon, d’autant plus que c’était la première fois qu’il portait un uniforme de sa vie ! Il était très nerveux, ne connaissant ni son entraîneur, ni ses coéquipiers, ni leur langue… Mais il a rapidement démontré qu’il savait quoi faire avec un ballon, et que les innombrables matchs regardés à la télé avaient contribué à développer son sens du jeu.
Bien sûr, toute la famille était là, à l’encourager, la caméra à la main et la larme à l’œil (devinez lequel ?).
Sans rien enlever à Charlotte et Étienne, il est évident que Johan est sans contredit l’enfant que tout parent rêve d’avoir ! Surtout à neuf ans, alors que la « fusion » avec les autres membres de la famille est capitale !
Nous allons continuer de vivre intensément, tous les cinq. C’est pourquoi se termine ici la mise à jour de ce blogue : ces quelques mots et photos ont sans doute de quoi vous rassurer !
Si vous voulez en savoir plus, appelez-vous et venez nous voir !
Merci de nous avoir suivis… Hasta luego !!!